NOTRE COLLECTIF N'A AUCUNE  ARRIÈRE  PENSÉE ''POLITIQUE''

 


DEARLIM

 

Collectif de Défense de l’Environnement Arboré de nos Routes Limousines -Septembre 2017-

 

 

LA CONTROVERSE

 

Nous reprenons, et commentons, ici les 4 raisons alléguées par le Conseil Départemental pour justifier la campagne "d'élagage-abattage" entreprise par le Conseil Départemental de la Corrèze, selon les mots de l'article de La Montagne qui les a fidèlement retransmis.

 

Pourquoi investir massivement dans l'élagage des routes ?

  

1. La sécurité

Des routes élaguées sont plus confortables pour l'automobiliste avec moins de risque de chûtes de branche. Les routes qui voient le soleil sont moins sensibles au verglas. Un meilleur ensoleillement permet de faire fondre le givre et la neige en période d'intempéries. La luminosité est meilleure également.

 

Commentaire: Il suffit de se transporter en été pour inverser l'argument. Les arbres réduisent la chaleur, la lumière, le soleil dans les yeux et contribuent donc à des routes plus "confortables". Même en hiver, la température sous couvert végétal tend à être supérieure et la neige est partiellement interceptée par les arbres.

 

2. Une longévité du réseau

Un aspect budgétaire rentre en jeu. Si élaguer a un coût (de l'ordre de 2.000 euros le km, masse salariale des agents du Conseil départemental incluse), la collectivité peut s'y retrouver dans l'entretien du réseau routier. "Elaguer, c'est augmenter de 30% sa longévité, explique le président de l'exécutif" Pascal Coste. En effet, fini les gouttes d'eau qui tombent des feuilles et s'infiltrent sur le goudron. Ce qui a pour conséquence de dégrader la chaussée en période de gel et de favoriser l'émiettement des bords de route. Sans compter le pourrissement des feuilles sur la chaussée.

 

Commentaire: Cet argument économique est tout bonnement sidérant et semble relever de la "fake news'. Sur FR3 M. Coste transforme l'argument en menace économique: "le sujet c'est que si nous n'élaguons pas correctement en Corrèze c'est 160 euros d'impôts supplémentaires pendant 20 ans qu'il faut demander de plus aux Corréziens, donc il faut pouvoir allonger la durée de vie de la route de 30%, c'est pour cela que nous faisons de l'élagage parce que l'élagage permet d'allonger la longévité de la route".

 

Sommé de produire des preuves techniques et scientifiques de cette théorie qui défie le bon sens, M. Coste a promis et n'a bien sûr pas tenu parole. Ceux qui seraient intéressés par le Guide de l'entretien des chaussées ou par une recherche sur internet d'une moindre preuve scientifique ne seront pas étonnés de trouver à peu près le contraire: l'ennemi principal des routes c'est le soleil et un bon ombrage augmente la durée de vie des routes (voir par exemple cet article). Par ailleurs il est bien connu que des souches de bord de route provoquent des effondrements de bordure quand elles meurent et se décomposent avec les racines.

 

3. L'entretien des réseaux aériens

Elaguer permet de protéger les réseaux aériens. Une bonne chose dans le cadre de l'arrivée de la fibre optique d'ici 2021. Le tracé de la fibre empruntera en bonne partie les infrastructures aériennes qui longent le réseau routier.

 

Commentaire: Certes il convient de protéger nos réseaux aériens de la chute de branches ou de contacts avec elles en cas de vent. Mais puisque les fibres vont être ajoutées aux poteaux et aux lignes de téléphone déjà existants on ne voit pas vraiment en quoi rajouter un fil change la situation d'un besoin qui existe déjà. Et s'il faut pouvoir poser la fibre prestement et sans gène alors pourquoi ne pas élaguer ce qui doit l'être sur les routes et le côté concernés? Pourquoi s'en prendre à toutes les routes départementales?

 

4. Le développement durable

L'enjeu sera la valorisation du bois. Transformer le bois coupé en copeaux permet de les répartir par exemple sur les plantations. Cela a pour vertu d'économiser l'arrosage et de lutter contre les herbes folles sans utiliser de pesticide. Une réflexion est en cours. "Nous devons trouver la formule pour extraire du bois, le valoriser pour quasiment s'auto-financer", conclut le président du Département.

 

Commentaire: on élaguerait donc pour alimenter la filière bois-copeaux?! Qui arriverait donc peut être à "quasiment s'autofinancer"? Une telle réussite économique vaut bien d'y sacrifier nos arbres. Mettre cet objectif sous la rubrique "développement durable" relève de la provocation.

 

Que reste-t-il de cette folle campagne? L'évidence d'une gouvernance à l'ancienne, butée et dénuée de conscience écologique? Des arguments "à la Trump" que les citoyens sont censés gober avant d'obtempérer, et qui ne disent que trop comment nos politiciens nous considèrent? Un acharnement qui ne peut susciter que la suspicion sur les motivations cachées de cette campagne.

 

 

Comprendre la polémique

 Analyse critique détaillée de tous les arguments avancés:

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Faisons cohabiter l'arbre et le poteau!

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AILLEURS

SEINE ET MARNE

 

les alignements d’arbres le long de routes départementales primées

 

Avec 196 km d’alignements d’arbres le long des routes, le département a reçu le prix des Allées d’arbres 2017. Entre Moissy et Yèbles, une portion de 12 km se distingue de l’ensemble.

« Ces alignements d’arbres, implantés pour la plupart depuis plusieurs siècles, jouent un rôle esthétique et paysager majeur, explique-t-on au conseil départemental, songeant par exemple à la célèbre photographie d’Henri Cartier-Bresson, « La Plaine de la Brie » Mais, comme partout en France, ce patrimoine arboré du département a fortement diminué au cours du XXe siècle. »

Le conseil départemental a donc décidé il y a plusieurs années de recréer les allées arborées qui avaient disparu et de replanter les arbres dangereux qui avaient été abattus. Il a même établi un Schéma directeur des arbres d’alignement (SDAA) avec une carte précise de 340 km de routes à « verdir ». Pour l’instant, 196 km ont été réalisés, soit 210 alignements différents accueillant 16 500 arbres : platanes, érables, peupliers, tilleuls et même micocouliers comme à Brie-Comte-Robert en bordure de la D316. Le prix reçu jeudi 2 novembre salue les efforts et l’action du département