(En cours de construction)

 

Aspects techniques

 

"Elaguer, c'est augmenter de 30% sa longévité. En effet, fini les gouttes d'eau qui tombent des feuilles et s'infiltrent sur le goudron. Ce qui a pour conséquence de dégrader la chaussée en période de gel et de favoriser l'émiettement des bords de route. Sans compter le pourrissement des feuilles sur la chaussée" (Pascal Coste). Il fallait l'oser, M. Coste l'a fait: lancer un chiffre technique fantaisiste qui établit une corrélation non seulement fausse mais contraire à la réalité.

 

Dans le Guide de l'entretien des chaussées du CEREMA (anciennement SETRA) l’impact des arbres surplombants n’est jamais abordé. Une recherche approfondie sur internet donne le résultat opposé: l'ennemi principal des routes c'est le soleil et un bon ombrage augmente la durée de vie des routes (voir par exemple cet article). Les routes départementales et communales utilisent en majorité un bitume dont la viscosité augmente avec la chaleur du soleil et c’est dans cette période estivale que les routes corréziennes sont le plus fréquentées. Il se produit une détérioration de la route et en particulier un affaissement de la bande de roulement. Il faut donc offrir le plus d’ombre possible à nos routes pour moins dépenser. Ainsi quand l’air atteint 30 °C à 40 °C au soleil, la surface de la route s’échauffe jusqu’ environ 60 °C à 70 °C et la résistance de la route diminue de manière exponentielle !

 

Par contre 30% c’est l’augmentation de rendement agricole que l’on peut atteindre sur une parcelle bordée de haies arborées, par rapport à une parcelle à découvert. Ainsi, l’arbre apporte un effet brise vent, une limitation de l’érosion des sols, une rétention d’eau lors des fortes pluies… On sait maintenant quantifier ces effets. Les effets bénéfiques sont également très sensibles sur les pâturages et les productions animales.

 

Les élagages et les abatages d'arbres ont des effets négatifs bien connus sur les routes. Le résultat du genre de taille préconisé par le département (mise en aplomb catégorique) affecte considérablement l'arbre et ceci de manière irréparable. La partie aérienne d’un arbre est le reflet de la partie souterraine. Ce que l’on enlève en hauteur s’enlèvera dans le sol. Alors le fait d’en retirer la moitié sera d’un tel choc que cela va conduire à des dérèglements hormonaux et à l’abandon d’une énorme partie du système racinaire. Des rejets traumatiques (nouvelles branches) vont se former pour reconstituer une masse foliaire importante dont l’arbre ne peut se passer. Cependant ces rejets seront mal ancrés et un risque de casse important va éclore en très peu de temps. Par conséquent, l’état général de l’arbre va en pâtir, son ancrage sera affaibli, des parasites (champignons, insectes) s'installeront ainsi qu'une anarchie architecturale dans sa partie aérienne. La grande résultante sera que nous aurons rendu dangereux un arbre sain de bord de route.

 

Si on coupe ces arbres, la route va immanquablement se déformer suite au pourrissement des racines et à l'arrêt du pompage de l'humidité.... ce sont là les fondamentaux de la conception classique des routes. La désagrégation des souches dévitalisées pourra avoir des effets désastreux sur les chaussées. Leur rôle de soutènement naturel et gratuit des remblais sera perdu.

 

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